INCEPTION-Le voleur de rêves-

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TOURNICOTI TOURNICOTA Reblog from : fuckyeahinception: (via 
 malstotem) Leonardo DiCaprio et Marion Cotillard. Warner Bros. France


Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu...

Autant le dire de suite voilà un film qui est plus une expérience cinématographique assez inédite, un film à vivre plus qu'à raconter, de par son sujet et aussi de par sa structure narrative.
Pourtant, plutôt que d'en faire un pur film de science-fiction, avec ses effets, Christopher Nolan nous délivre finalement un curieux mais passionnant blockbuster humain, sorte de Mission Impossible d'anticipation psychologique qui par son parti-pris ambitieux pourra en dérouter plus d'un.D'abord accepter d'emblée l'idée de pouvoir interférer dans les rêves humains, mieux de les détourner!
Foisonnant d'idées, visuelles principalement (avec la déclinaison de cette science des rêves en couches et niveaux, quatre),  le film démarre par une séquence aussi intrigante que passionnante, et le gros du scénario est cette mission (inédite d'implanter une idée dans un cerveau humain en pénétrant ses rêves)  que doit réussir Cobb afin de retrouver les siens.Et si c'était lui qui au final avait subi l'inception?
Exploration du subconscient et plongée dans les différents niveaux des rêves, distorsion du temps, lois de la gravité, le film est un labyrinthe souvent difficile à suivre mais qui permettra aussi à chacun de s'y retrouver quelque part, car ici les portes sont ouvertes à différentes interprétations.
Sans crier au chef d'oeuvre attendu et espéré, peut-être à cause des scènes avec les incursions dans les différents niveaux de rêves, comme dans un jeu video, assez déroutantes et souvent peu passionnantes dramatiquement parlant, comme cette séquence interminable dans la neige, souvent au détriment de la psychologie et du suspense narratif, on se trouve comme le héros dans un rêve étrange et pénétrant, dans lequel le côté  humain, lui, est heureusement bien maintenu et très bien exploré, grâce principalement au talent de ses interprètes:
Leonardo Di Caprio (enfin l'Oscar cette année?), six mois après le chef d'oeuvre psychanalytique de Scorsese (avec à nouveau en point commun aux deux films le souvenir cruel et coupable de la femme défunte, la recherche d'identité et le thème de la manipulation), est à nouveau exceptionnel, mais ce n'est plus une surprise!, et même si  il est ici moins omniprésent, dans un scénario moins axé sur les personnages, on est à nouveau impressionné par son charisme, et surtout sa sensibilité douloureuse, avec toute son intensité dramatique,  qu'on retrouve notamment dans les dernières séquences, et aussi dans toutes ses scènes avec Marion Cotillard, ici magnifique de mélancolie fatale, fantôme de la vie passée, à présent enfermée dans la cruelle prison  des souvenirs.D'ailleurs cet épisode entre les deux amants fuyant la réalité pour vivre un monde idéal en se réfugiant dans le celui des rêves, quitte à y provoquer sa perte, est à lui seul le gros atout scénaristique et dramatique du récit et permet de nous délivrer des scènes bouleversantes et cruelles.Car ce film est avant tout la déchirante histoire d'amour d'un homme brisé par la réalité et à qui la science des rêves donne une deuxième chance.
En plus de ces deux acteurs principaux, on a droit à un excellent casting avec notamment la mutine Ellen Page en architecte des rêves et soutien de Cobb, ou les charismatiques Cillian Murphy et Joseph Gordon Levitt.
 Un film dont on ne sort pas indemne, exercice de style, un poil trop stylisé parfois, subtile réflexion sur la façon d'appréhender la réalité et de vivre ses rêves,  complexe et ambigüe, paraissant même parfois confuse, mais surtout originale et qui nous laisse à l'arrivée en état d'apesanteur (comme les personnages dans le film),  qui continue de tourner dans la tête, comme l'envoûtante musique de Hans Zimmer, à l'image de cette toupie hypnotisante, symbole de la dualité entre rêve et réalité.
Un récit à tiroirs et à miroirs, qui titillera l'imagination de chacun, et qui sera donc à revisionner évidemment, différemment.



MA NOTE: 15/20


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T
nice buddy
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F
Un de mes coups de cœur de l'été avec Copacabana...
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