LE CODE A CHANGE-Le diner-

Ce qu'il y a de bien avec Danièle Thompson et tous ses films, c'est qu'on sait à quoi s'attendre, on va voir pour la énième fois un film choral avec des acteurs qu'on aime bien, qui jouent bien leur partition, et pour celà on est jamais déçu.En même temps on est rarement surpris non plus, et c'est parfois dommage, tant ce classicisme formaté a ses bons mais aussi ses mauvais côtés.
Onze personnes qui se connaissent plus ou moins ont rendez-vous pour un dîner au cours duquel ils vont devoir avoir le bon code, le code de bonne conduite, oublier quelques heures leurs querelles de couples, leur difficulté à vivre leur profession, vivre une soirée avec leurs mensonges et trahisons derrière eux.
On se reconnaitra tous plus ou moins dans ces portraits à la fois gais et mélancoliques, même si les personnages sont plus ou moins fouillés, c'est aussi la limite de ce genre de films à plusieurs personnages, beaucoup semblent sacrifiés.
Il n'empêche que, sans atteindre une profondeur de sentiments, on se laisse prendre par les différents caractères, grâce aussi à un schéma narratique qui évite l'écueil du théâtre filmé souvent piège de ce style d'histoire, il faut dire que ces personnages sont tous bien interprétés par des acteurs chevronnés, en haut desquels on placera un trio d'actrices magnifiques: Karin Viard, Marina Fois, deux vrais tempéraments, que personnellement j'adore, et décidément bien en vue en ce moment (avec Le Bal des Actrices) et surtout la toujours plus belle, charmante et touchante Emmanuelle Seigner, qui mériterait de plus grands rôles.Chez les hommes, où on retrouve Dany Boon et Patrick Bruel biens mais sans plus, saluons l'excellent mais moins utilisé Laurent Stocker, malheureusement cantonné aux rôles de célibataire, avec aussi la cabotinage sympathique des chevronnés Pierre Arditi et Patrick Chesnais dans un numéro de rock endiablé très jouissif!
Assez agréable car efficace et bien ficelé, des dialogues souvent savoureux, de petits numéros d'acteurs au diapason,  mais sans surprise, car chez la réalisatrice le code lui ne change pas.
MA NOTE: 13/20