LEONERA-Prison de femmes-

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Vu ce film à Cannes en Mai dernier, dans le cadre du 61ème festival , où il était présenté en sélection officielle.
L'histoire: en Argentine,  une jeune femme, enceinte depuis peu, se réveille dans son appartement avec les corps de deux personnes mortes, dont le père de son futur enfant.
Elle ne se souvient de rien de ce qui a pu arriver, et aussitôt elle est accusée du meurtre et incarcérée dans une prison spéciale pour femmes,  futures ou déjà mères.
Elle va rester enfermée dans cette prison plusieurs années, accoucher de son fils, assister au procès qui la condamne,  jusqu'aux 4 ans de l'enfant, vivre avec lui dans cet univers carcéral où ces femmes ne se font pas de cadeau, puis sa mère viendra récupérer son enfant, comme le veut la loi.
Va commencer alors le combat de cette mère pour récupérer son petit garçon.
C'est un récit poignant, humain et d'un réalisme implacable, mais qui ne verse jamais dans le démonstratif ni le pathos.On est souvent horrifié et ému par une histoire terrible qui touche au  coeur en traitant de sujet comme la maternité et la place des enfants en prison.
Alors même si c'est dramatique, il y a beaucoup d'espoir et d'amour dans cet univers carcéral particulier où l'on assiste aux gestes d'amour de ces femmes avec leurs enfants, comme dans la vie classique, seul le décor est différent.
Le film est porté et habité de bout en bout par une actrice formidable, Martina Gusman (l'épouse à la ville du réalisateur Pablo Trapero) qui aurait largement mérité aussi le Prix d'interprétation féminine, tant son rôle est marquant et tant elle incarne avec talent ce personnage de femme combattive, dont on ressent la douleur,  et qui fera tout pour trouver la vérité à ces meurtres et retrouver l'amour de son fils.
Dans un rôle plus court mais très marquant de la mère déshumanisée qui arrache littéralement l'enfant à sa fille, on retrouve notre frenchie Elli Medeiros.
Un film qui a le mérite de traiter d'un sujet rarement abordé à l'écran, la maternité en milieu carcéral, avec ses joies et ses souffrances, qui pose la question de l'intérêt ou non de laisser ces enfants avec leur mère incarcérée, faut-il les séparer ou permettre l'amour maternel même dans ce cadre particulier?Sujet délicat.

PABLO TRAPERO-MARTINA GUSMAN-ELLI MEDEIROS-
CANNES 2008-Photos persos-




MA NOTE:14/20


Publié dans Vu en salle-DRAME-

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